C'est en parallèle de sa recherche d'emploi, qu'au détour d'un Activ'Drink à Paris, Nadia a rencontré Laetitia et son projet "La Pastèque". Portée par ce projet associatif autour du réemploi et du gaspillage alimentaire, Nadia a décidé de participer bénévolement à cette initiative, en tant que Community Manager. C’était l’opportunité pour elle de rentrer dans le monde de l’ESS et de se former à ce nouveau métier dans le but de travailler dans la communication… Découvrez sans plus attendre le récit de ses inspirations et de cette merveilleuse rencontre.
Alors nadia, peux-tu nous dire qui tu es et ce qui te caractérise ?
Ce qui me caractérise ? Eh bien, les premiers mots qui me viennent à l’esprit c’est : curiosité intellectuelle – beaucoup de choses m’intéressent et j’ai une certaine facilité à plonger dans un sujet, me documenter, voire à assister à des conférences dès qu’un sujet m'interpelle. Le risque étant parfois de me disperser. Il y a tant de domaines passionnants à découvrir. L’économie circulaire, l’éco-conception, l’impact du numériques sur la société, l’ESS, sont mes sujets de prédilection.
Même si je passe beaucoup de temps devant mon écran, j’ai beaucoup de plaisir à échanger et à aller à la rencontre des autres pour ne pas dire à la découverte de l’autre!
Sinon je suis émerveillée par les images des photographes comme David Maiseil, Alex MacLean ou le travail narratif de Gregory Crewdson dont les photos rappellent étrangement les tableaux d’Edward Hopper.
Cette période de recherche d’emploi est un moyen pour toi de switcher de job. Peux-tu nous expliquer brièvement pourquoi et quel métier tu aimerais faire?
Difficile question, c’est tout le problème du CV qui a le désavantage de figer notre recherche à un type de poste dont le titre figure tout en haut du fameux sésame.
J’ai conscience de présenter un profil atypique et sans doute un positionnement qui n’est pas assez clair. Après une longue expérience de la conception et gestion de projets graphique, j’ai souhaité changer. J’ai donc élargi mon champ de compétences au numérique, en suivant une formation de cinq mois en tant que “Chef de projet marketing et création de site internet” au Campus Fonderie de l’image (titre RNCP II). Après un stage de trois mois au cours duquel je me suis plus occupée de veille et de rédaction de Benchmark, que de gestion de projet, j’ai commencé à me questionner sur mes motivations réelles pour le numérique.
Cette période de chômage a changé mon regard sur le numérique dont je continue de suivre l’actualité sur les aspects sociologiques et économiques. Activ’Action, MakeSense et mon travail de veille pour La Pastèque, m’ont fait découvrir tout le dynamisme et la richesse de l’ESS. Cela m’a conforté dans ma volonté de chercher un travail dans ce secteur. En ce moment je suis le MOOC de l’ESSEC “Les partenariats qui changent le monde : alliances innovantes entre entreprises et associations”. L’ampleur des enjeux économiques, sociaux et environnementaux ont provoqué un changement des mentalités au sein de ces deux secteurs que sont les entreprises et les associations qui ont bien compris l’intérêt à travailler ensemble. Le développement de partenariats socialement innovants est un domaine que j’aimerais bien expérimenter au sein d’une structure pour que cela ne reste pas qu’un savoir théorique.
Tu vois, j’ai du mal à définir un métier précis ! Je reste tout de même centrée sur les métiers de la communication que j’ai envie d’exercer dans une structure issue de l’ESS ou dans une agence de communication dédiée à ce secteur particulier.
Peux-tu nous raconter la rencontre avec Laetitia et pourquoi tu as voulu t’impliquer volontairement dans son projet « La Pastèque » ?
Après l’incontournable atelier Activ’Boost ;-), j’ai souhaité suivre d’autres ateliers.
L’association Activ’Action favorise l’émergence de projets portés par les membres de la communauté qui ont la possibilité de les tester ou de les faire progresser par l’intelligence collective. Ayant suivi quelques techniques de Design Thinking, j’ai voulu à mon tour participer à la concrétisation des projets de ces futurs entrepreneurs.
C’est à un de ces ateliers, riche d’enseignement que j’ai fait la connaissance de Laetitia.
Avec La Pastèque, c’est une longue succession de premières fois !
Première fois que je mettais les pieds dans un café associatif, lieu de l’atelier Activ’Drink,
première mise en pratique de mes connaissances en Community Management pour un tiers, première fois je gérais un compte Facebook ou Twitter autre que le mien, jusqu’à la parution du premier article sur le site internet de La Pastèque !
Dans la douleur l’article, le back office de WordPress m’a posé quelques soucis, notamment pour trouver le bout de code pour le renvoi des notes de bas de page, mais je suis tenace ;-)
Mais pourquoi faire tout cela bénévolement et pourquoi pour La Pastèque en particulier ?
Tout d’abord comme pour tout engagement bénévole, l’apport est réciproque, de mon côté je suis forcée de prendre en main des outils comme Tweetdeck, programmer des publications sur Facebook ou Twitter, être en veille permanente pour faire remonter des informations pertinentes voire drôles pour l’association. Mais surtout je découvre le secteur associatif qui m’était inconnu jusqu’ici – à part Activ’Action ;-)
Il m’a été facile de travailler pour Laetitia parce qu’à aucun moment je n’ai eu cette fameuse pression du résultat, la bienveillance de toute l’équipe et les valeurs portées par le projet ont largement suffit à me motiver.
Finalement, peut-on dire que ta période de chômage te permet d’acquérir des compétences et des connaissances dans le nouveau métier que tu souhaites ou même des compétences savoir être au travers de tous les ateliers que tu as testé ?
Bien sûr, comme je l’ai évoqué avec ta question précédente, le fait de m’impliquer dans le projet comme La Pastèque m’apporte de nouvelles compétences. Cela me place dans une position d’apprentissage permanente au niveau de la prise en main de certains outils, de la mise en pratique de savoirs théoriques en Community Management et même au niveau rédaction ! Je vais du reste bientôt formaliser par écrit la stratégie Social Media, en définissant des objectifs, la fréquence de publication et en mettant en place des outils de veille. L’objectif étant d’assurer la pérennité de la communication sur les médias sociaux pour qu’une autre personne puisse prendre la suite plus facilement. Il me reste encore beaucoup de choses à apprendre en la matière en attendant !
Quant aux différents ateliers d’Activ’Action, c’est un soutien inestimable pour reprendre confiance en soi pendant cette période difficile qu’est le chômage.
Cela m’a également donné envie de m’engager auprès d’autres associations.
Un Bon Plan à nous donner ?
Ne pas oublier que beaucoup de musées offrent la gratuité ou une réduction aux demandeurs d’emploi.
Un mot pour conclure?
Je suis pressée de rencontrer une entreprise qui accepte de miser sur ma capacité d’apprentissage, mon savoir-être plus que sur mon CV et idéalement dans le secteur de l’ESS. Allons soyons fou, un poste de chargée de communication ou travailler dans un Think Tank à faire de la veille stratégique !